L’EFFONDREMENT DU MONDE N’AURA probablement PAS LIEU – Antoine Buéno

L'effondrement du monde n'aura probablement pas lieu - Antoine Buéno
Antoine Buéno
L’EFFONDREMENT DU MONDE N’AURA probablement PAS LIEU
Éditeur : Flammarion – octobre 2022
Format : ebook (ePub)
EAN : 978-2080266743
4 out of 5 stars (4 / 5)
ANTOINE BUÉNO EST ESSAYISTE ET CONSEILLER AU SÉNAT OÙ IL SUIT LES TRAVAUX DE LA COMMISSION DU DÉVELOPPEMENT DURABLE ET DE LA DÉLÉGATION À LA PROSPECTIVE.

Cet ouvrage nous interroge sur notre propre propension à envisager l’avenir.

Nombre de citoyens européens, les plus nombreux d’entre nous, appréhendent notre futur immédiat (mais aussi à long terme) avec une inquiétude grandissante.

Allons-nous vers un effondrement inéluctable et « immédiat » de notre civilisation mondiale thermo-industrielle globale comme le supposent certains esprits « nihilistes », « survivalistes », ou « collapsologues ».

Nous propulsons-nous avec un optimisme irréaliste vers une prospérité grandissante et rapide prônée par certains idéologues libéralistes et/ou transhumanistes qui s’appuient (selon les premiers sur la loi du marché et pour les seconds sur l’innovation technologique).

Ou choisissons-nous une solution intermédiaire, qui consisterait à envisager le « pire » afin de parvenir – dans la mesure du possible – à l’éviter ?

Concernant ce positionnement, les décroissantistes et les durabilistes s’opposent : les premiers préconisent un ralentissement drastique du taux mondial de la croissance afin d’éviter l’effondrement redouté, les durabilistes optent pour une croissance modérée et choisie permettant la pérénité
de notre système économique planétaire.
Pour les durabilistes notre avenir économique peut perdurer mais il n’y aura pas de transition vers la durablité sans croissance pour parvenir à l’aube d’une révolution industrielle futuriste.

L’auteur de cet essai se veut donc fondamentalement durabiliste.

(Cependant, parler d’effondrement nous oblige à opter pour une définition commune afin de pouvoir accéder à la pensée de Monsieur Antoine Buéno.
Selon Marc Jancovici, l’effondrement correspondrait à une chute combinée et brutale des ressources et de la production alimentaire et industrielle induisant un dépeuplement secondaire à une mortalité dont les causes viennent d’être énoncées).
L’effondrement – ainsi pensé par Marc Jancovici – ne peut se superposer à la fin du monde dont la vision serait apocalyptique, il s’agirait plutôt ici d’un délitement de l’économie mondiale.

Pour éviter ce drame collectif, Monsieur Antoine Buéno semble supposer qu’il nous sera impossible de mettre un terme absolu définitif et immédiat à notre civilisation thermo-industrielle globale ce qui nous contraindrait à annihiler toute possibilité d’aspirer au progrès matériel « mesuré par l’enrichissement personnel à l’échelon individuel et par la croissance du produit intérieur brut à l’échelle collective ». Selon cet auteur, la CROISSANCE tient le monde et le sous-tend » puisqu’elle serait porteuse d’une espérance existentielle pour quelques êtres humains qui seront privilégiés.

La fin de la civilisation, thermo-industrielle globale immédiate, nous propulserait vers une chute vertigineuse de la production mondiale, cet état de fait conduirait à une dépopulation planétaire faute de nourriture, de médicaments, de chauffage et de biens de première nécessité, il nous faudra donc accepter une période de transition énergétique pour parvenir à une véritable révolution industrielle, révolution déjà programmée, déjà en voie de développement mais qui ne pourra véritablement advenir qu’en se maintenant en concomitance – durant quelques décennies – à notre mode de production mondial actuellement orienté vers une économie plus circulaire (période de transition)) qui ralentira mais n’évitera pas – selon l’auteur de cet essai – l’épuisement des ressources naturelles et l’empreinte carbone à l’origine du réchauffement planétaire.

La révolution industrielle qui pourrait s’actualiser vers le milieu ou la fin du 21e siècle, suite à la période de transition énergétique précitée, relève – pour le néophyte – de la pure science fiction.

Elle pourrait d’ailleurs émerger bien avant la fin du 21e siècle afin de maintenir la croissance si la période de transition énergétique s’avère suffisamment opérationnelle pour éviter le délitement économique et sociétal.

Cette révolution industrielle devrait alors inclure trois paramètre fondamentaux ;
– La fusion nucléaire qui ne produit pas de déchets radioactifs,
– la captation atmosphérique du carbone,
– le Space mining qui consisterait en l’exploitation minière des astéroïdes dans le but de capturer les métaux utiles aux réseaux électriques terrestres, métaux dont les mines seront épuisées sur terre avant la fin du siècle.

Pour ce faire l’être humain devra pouvoir survivre – dans les décennies à venir (période de transition énergétique) – sur une planète devenue fortement instable.
Dans ce contexte, il n’y aura – spontanément – ni égalité ni éthique, seuls, certains élus (rompus au numérique, richissimes surdoués et/ou assistés avec bienveillance) participeront à cette épopée, les humains les plus fragiles ou les plus socialement défavorisés ne pourront tout simplement pas subsister.

Cet essai, qui nous livre sans concession la vision de notre économie planétaire à l’heure actuelle et les enjeux qui en dépendent sur les plans du climat, de l’agroalimentaire de la biodiversité et de la préservation de nos réserves minières naturelles, sollicite notre attention, sur nos modes de pensée à l’origine des actions immédiates et futures pour lesquelles il nous conviendra d’opter.
Cependant les décisions concernant le devenir de l’humanité à long terme semblent déjà accréditées par les hautes instances administratives qui nous dirigent à notre insu.
Il ne nous reste donc plus qu’à prendre acte des directives qui ont été anticipées pour préserver notre humanité sans se soucier véritablement des problèmes d’éthique qui vont se poser lorsque nos matières premières terrestres étant épuisées les générations à venir se verront contraintes d’utiliser « le Space mining » pour aller capturer les matériaux utiles à notre économie future au-delà de notre espace terrestre.

Face à ce panorama « alarmiste » très représentatif des menaces planétaires qui nous préoccupent, les hommes politiques « pourront-ils encore rester muets ? » afin de ne pas surajouter – à cette perspective maussade à venir – des émeutes populaires parmi les administrés qui comprenant la situation et les solutions (déjà actées – en France – par les conseillers de la haute administration) n’auront plus rien à perdre puisque leur destin terrestre se trouve anticipé et délibérément menacé durant LA PÉRIODE DE TRANSITION ÉNERGÉTIQUE dont nous connaissons déjà les prémices.

L’auteur de ce livre (par la puissance d’une écriture bureaucratique, robotique et binaire) a le courage d’inscrire sa pensée dans notre histoire anticipant une parenthèse de renoncements dont on ne pourra s’affranchir (période de transition) si l’on souhaite advenir au détour de quelques décennies à une forme de reviviscence (souhaitable ou non) de notre humanité.

Tenir compte des valeurs identitaires terrestres qui nous habitent et de l’éthique qui leur est associée ne semble pas préoccuper véritablement les administrateurs de notre espace/temps planétaire ce qui me paraît – pour le moins – s’avérer cruel et dommageable.

Cependant tout n’est pas inscrit au cœur du livre de Monsieur Antoine Buéno « essayiste… certes…mais également romancier et auteur de livres de science-fiction ».
Si la réalité rejoint parfois la fiction cette dernière ne fait pas toujours acte de vérité.
Alors, durant cette période de transition qui s’avère bien réelle et que, déjà, nous traversons, soyons plus humanistes et optons pour l’entraide entre générations !…
CAR, CONCERNANT LES SENIORS ET LES « ANCIENS » LA PAROLE NUMÉRIQUE RISQUE DE RESTER,
POUR CERTAINS, QUELQUE PEU INSIPIDE.

Annexe
(Si vous n’êtes pas directement connectés aux sciences diverses relatives aux connaissances divulguées par les récentes découvertes dans le domaine de la physique-chimie.
Ce livre – très technique – risque de vous rebuter.
Dans ce cas, j’oserai vous proposer d’effectuer – comme j’ai dû le faire – plusieurs lectures successives « en diagonale » afin de recueillir les aspects essentiels inclus au cœur de cet essai très intéressant mais dont certains aspects relèvent encore de la science fiction).

Béatrysse Dartstray